De Chiloé au Chili à Aguas Calientes en Argentine

 

Nous avons quitté l’île de Chiloé sous un soleil de plomb (ce qui contredit le dicton national :  « il pleut 370 jours par an à Chiloé ») pour Puerto Octay, paisible petit port, sur le très beau lago Llanquihue, où nous avons passé la nuit.

 

 

 

 

 

Le lendemain matin à l’aube, direction Valdivia pour prendre l’air du Pacifique. Chance ! nous avons trouvé un accueil chaleureux chez un photographe d’origine belge, marié à une Chilienne. Nous avons beaucoup échangé sur les différentes techniques de prises de vues. Sur ses indications nous sommes allés visiter le marché de Valdivia de très bonne heure. Les lions de mer ont élu domicile en bordure du marché. Ils peuvent se gaver sans effort des restes de poisson jetés par les marchands. Ici les otaries mâles dominants sont énormes. Les étalages de ce marché regorgent de poissons, de moules gigantesques et de coquillages ainsi que quelques algues marines que nous avons dégustées avec curiosité. C’est promis nous n’y retoucherons pas !!! Dans les environs de Valdivia, le petit port de Los Molinos, fréquenté par les vautours, est situé face à l’Océan Pacifique. Un pécheur local nous a préparé une demi douzaine d’oursins. C’est promis nous y retoucherons !!! Retour chez notre ami photographe belge où après notre soirée dégustation couscous, façon Jacques, arrosée de vin chilien, nous passons une nuit tranquille dans le havre de paix qu’il s’est constitué.

 

 

 

 

Des amis baroudeurs ont survolé le volcan Villarrica qui approche les 3000 mètres. En passant à côté de l’aéroclub, nous décidons de faire comme eux. Le volcan de forme parfaite est encore actif aujourd’hui. La dernière irruption spectaculaire date de 2015. C’est un grand moment émotion de notre périple en Amérique du Sud. Pour que Jacques puisse prendre des clichés, la petite fenêtre du cesna était ouverte par le pilote. L’action du photographe doit être très rapide. En effet le vent s’engouffre, on a l’impression d’être en pleine tempête…

 

 

Le Parque Nacional Huerquehue a été crée pour protéger l’arbre nommé araucaria. Hormis trois spécimens déplumés à côté du poste des gardes, notre recherche est restée infructueuse ou très lointaine. Cependant les efforts de notre randonnée ont été compensés par la beauté de cette forêt primaire où il existe encore des arbres remarquables.

 

 

 

 

 

 

 

En bons élèves studieux, notre bivouac pour la nuit à été à côté de l’école de Curarrehue avant de passer la frontière vers l’Argentine de très bonne heure pour être les premiers au poste qui ouvre à 8h. Nous entamons la montée par la route sinueuse bordée de centaines voire de milliers d’araucarias. Et là tous les 50 mètres nous nous arrêtons pour faire des photos en ayant une pensée émue pour le parc chilien qui semble en conserver que quelques exemplaires. Notre engouement pour ce bel arbre, qui dans nos jardins sont plutôt riquiqui, nous oblige à faire les formalités de sortie du territoire chilien dans les derniers !!.

 

 

 

 

 

 

La route qui conduit du Paso Mamuil Malal, proche du volcan Lanin, vers le petit village de Villa Pehuenia, est bordée par des milliers d’araucarias. Si on pouvait refaire l’histoire on aurait évité de s’arrêter tous les 50 mètres avant le passage de la frontière. N’étant pas adeptes des campings bruyants et surpeuplés en cette période de vacances en Argentine, nous avons demandé l’hospitalité à la communauté Mapuche Puel qui nous a accueillis chaleureusement dans un cadre protégé. Le lever du jour dans cette zone de lacs est accompagné d’une brume matinale qui donne une touche insolite au paysage environnant. Le volcan voisin Batea Mahuita abrite un lac de cratère transparent. Une randonnée sur le haut du cratère permet d’observer un paysage ponctué par des volcans. Nous en dénombrons 8.

 

 

 

 

Nous quittons la communauté Mapuche de Villa Pehuenia vers le village de Caviahue, en passant par la Laguna Blanca, au sud de Zapala. A Caviahue nous empruntons une piste qui borde la rivière Agrio et ses nombreuses cascades pour établir un bivouac à coté d’un gaucho mapuche !!! En bon voisin, ce dernier vient nous faire la causette. Christine traduit ses propos humoristiques. Cet homme est heureux de vivre dans cet endroit sauvage qu’il parcourt sur son cheval accompagné de ses chiens. La nuit, la vision de la voie lactée dans un ciel pur est tout bonnement fantastique. Le détour pour le complexe thermale de Copahue peut-être largement évité……Par contre le site du Salto del Agrio, situé à quelques kilomètres de Caviahue, sur la route 27 est un détour obligé. Le rouge fer déposé par le ruisseau donne des couleurs inhabituelles.

 

 

La route qui borde la cordillère del Viento, au nord-ouest de Chos Malal, pour atteindre Aguas Calientes est unique de par sa piste et ses paysages insolites. Cet endroit incontournable est un must dans ce que nous avons pu apercevoir jusqu’alors en Argentine. Aguas Calientes nous permet de nous vautrer dans un bassin naturel arrosé par une eau à 35°. A quelques mètres de là se trouve un autre bassin où coule une eau à 45°. Courageux, nous y avons trempé deux doigts de pieds pour repartir séance tenante vers le premier bassin. Notre incursion dans la province de Neuquén s’arrête là en raison de l’effondrement de la piste au nord.