Au nord de Vancouver, la petite ville de Brackendale située au bord de la rivière Squamish, est la capitale mondiale du pygargue à tête blanche (bald eagle). Lors de la remontée des saumons ils sont postés sur les rives pour en saisir quelques uns au passage. Des panneaux d’information indiquaient la présence de plus de 1000 aigles lors du « salmon run ». La présence des aigles a lieu de mi novembre à début février. Nous sommes tout excités pour aller à la rencontre de ce spectacle remarquable. A notre arrivée sur les lieux il y a : rien ! En haut des arbres, sur les bords de la rivière, à gauche, partout c’est le néant ! On se renseigne et on nous confirme que c’est la fin de la saison depuis quelque temps. Il reste quelques aigles de-ci de-là, que nous photographions sans conviction.
Après quelques jours d’observation dans la région nous prenons la route pour l’île de Vancouver en direction de Nanaimo. Un petit coin de paradis pour les oiseaux des alentours nous permet de découvrir le colibri « Anna ». Malgré une lumière déplorable en cette fin de journée et en poussant les ISO à 6400, nous avons fixé l’image de cet oiseau aux reflets chatoyants.
Pour rejoindre la côte pacifique, à Tofino, nous traversons le Pacific RIM National Park Réserve qui fait partie des plus belles portions du littoral sauvage de l’ouest de l’ile de Vancouver. En bout de la route le petit village de Tofino se distingue par son refus à accepter les grandes surfaces et les divers «take away », leader de la malbouffe. C’est ici que nous guetterons pendant quelques jours la présence des loups qui viennent visiter les plages à la marée descendante pour grignoter quelques coquillages, crabes ou poissons, au lever du jour, au coucher du soleil et très souvent pendant la journée et : rien ! Les loups apeurés ne fréquentent plus les plages, ils ont été chassés à coups de fusil sous prétexte qu’ils s’attaquaient aux chiens. Malgré ce fait détestable nous gardons un très bon souvenir de ce petit village où les « First Nations » (les premiers habitants) font des allers-retours sur les îles voisines.
Ucluelet, petite bourgade de mille cinq cents habitants, à quelques kilomètres de Tofino , abrite un petit port plein de charme.
La seule route pour rejoindre le nord de l’île repasse par Nanaimo. En quelques jours la neige est tombée en abondance et le froid a suivi. Cette situation exceptionnelle a surpris les habitants de l’île qui est réputée pour son climat doux, voire méditerranéen. Avant de revenir sur la ville de Nanaimo, la zone forestière de Cathedral Grove abrite les célèbres pins de Douglas dont l’âge respectable se situe aux environs de 1000 ans. C’est une ballade à ne pas manquer. Au milieu de ces géants de 80 m et 10 m de circonférence, on se sent minuscule.
Sur la côte est de l’île, la baie de Courtenay héberge de nombreux canards, bernaches du Canada et surtout le cygne trompette. Mais ce n’est pas tout : nos incursions de droite et de gauche autour de cette baie nous permettent de découvrir dans la petite communauté Comox des centaines de pygargues à tête blanche qui nous avait laissé un goût amer dans notre recherche à Squamish. Chaque arbre est un reposoir pour cet oiseau qui attend sa pitance lorsque la marée descend. Il y a même un arbre décoré par quelques dizaines d’aigles comme le serait un sapin de noël.
Le petit port de Campbell River habitué à la douceur du climat tout au long de l’année s’est réveillé au petit matin avec une belle couverture neigeuse et nous aussi.
La route du nord nous conduit à Telegraph Cove, un tout petit village qui a gardé un style unique avec ses maisons anciennes sur pilotis. Toutes les constructions sont en bois d’époque. A notre passage il n’y a personne excepté quelques âmes.
En revenant sur la route qui nous mène au nord, un autre spectacle inattendu et inespéré nous fait découvrir plus d’un millier de….. pygargues à tête blanche. Leur nombre s’explique par la présence d’un site de fabrication de nourriture animale à base de soja et de carcasses de poissons. Bien que cet endroit soit peu photogénique on se laisse surprendre par la quantité incroyable de ces rapaces qui envahissent en ce jour dominical les buttes nauséabondes pour se nourrir de quelques restes de poissons.
Le bout de la route nous conduit à Port Hardy où des oiseaux migrateurs comme les limicoles passent l’hiver pour se mettre à l’abri du grand froid.
En reprenant la route du sud nous atteignons Chemainus, une petite ville sympathique connue pour ses fresques murales disséminées dans la ville et par son festival hivernal de théâtre. Christine à cette occasion est allée écouter la comédie musicale : The Sound of Music ou la Mélodie du Bonheur. Elle est inspirée de la biographie familiale de Maria Augusta Trap, la Famille des chanteurs Trap.
La route de l’ouest nous mène à la réserve écologique « San Juan River Estuary » à côté de Port Renfrew. Ici encore la neige est tombée en abondance et la présence animalière est quasiment nulle, déception…. Un demi-tour stratégique vers la capitale Victoria nous laisse espérer la présence de quelques canards et autres volatiles en tous genres. Et c’est le cas. De nombreux canards se sont réfugiés dans « Esquimalt Lagoon » et notamment le petit garrot qui fait l’admiration de Jacques. Côté mer un artiste récupère les bouts de bois flottés pour construire des oiseaux perchés tout au long de la route de l’océan. La plage est aussi un lieu de ballade autorisée pour chiens qui peuvent courir et s’ébattre sans être attachés. La propreté est remarquable malgré la présence de nombreux canidés. Chaque maître ramasse les crottes de son meilleur compagnon. Un exemple à suivre !!!
Vancouver une ville surprenante où cohabitent les montagnes, la mer et la faune. Le « George C. Reifel Migratoire Bird Sanctuary » est une zone importante pour les oiseaux migrateurs ainsi que pour ceux qui y nichent. C’est un des meilleurs endroits pour rencontrer le canard branchu ou carolin.
Le parc Stanley est le plus grand parc urbain au monde. Sur les conseils avisés de notre ami Fabrice, photographe de renom, nous côtoyons les ratons laveurs qui immanquablement sortent de leur trou vers 16 heures. Un spectacle à ne pas manquer.
Tout au long de notre périple la curiosité des gens de l’île les poussent à venir à notre rencontre pour poser des questions sur le véhicule, le constructeur, d’où on vient….etc. Ceci nous a permis de passer une soirée conviviale dans un pub anglais au sud de Nanaimo avec Ray et Mary. Notre présence à « Esquimalt Lagoon » nous permet de rencontrer Attila et Cseni, d’origine hongroise, habitant le Canada depuis une vingtaine d’année. Ils nous invitent à partager leur dîner et le lendemain nous conduisent à la découverte de la capitale de la Colombie Britannique, Victoria. un grand merci à eux tous pour ces moments privilégiés.
Toutes les photos sont prises avec les boitiers XT3, XPRO2, GFX50S équipés des optiques 100-400mm, 10-24mm et 250mm respectivement.