Du Pantanal, au Brésil, au Machu Picchu, au Pérou

 

 

Toujours plus haut

 

Apres avoir côtoyé les gros chats de Porto Joffre dans le Pantanal, nous mettons le cap vers le Pérou en traversant le nord de la Bolivie. Un petit bonjour et un au revoir rapide au lac Titicaca nous a permis de bénir notre voiture pour la route, comme le veut la tradition. Les hordes de touristes nous ont poussés directement vers le Canyon de Colca, au Pérou. C’est un des lieux les plus surs pour admirer le vol des condors. Le Canyon de Colca est le deuxième plus profond au monde après celui de Cotahuasi, voisin de ce dernier. La Cruz del Condor, située à près de 50 km de Chivay, abrite une population d’une vingtaine de ces majestueux oiseaux. Pour pouvoir profiter de l’envol il faut être sur le site dès 7 h du matin. Aux environs de 10h, ils se sont éparpillés dans les alentours pour aller glaner leur pitance. Les bus et mini bus de touristes présents en grand nombre repartent séance tenante. Ouf !! enfin seuls.

 

 

Alerte,tout le monde dehors

 

Après le froid piquant des hautes altitudes nous nous dirigeons vers la chaleur moite de l’Amazonie péruvienne. La ville de Puerto Maldonado est le point de départ pour explorer la rivière et la Réserve Nationale Tambopata qui possède de vastes étendues de forêt primaire. Pour ceux qui sont habitués à la faune africaine, la jungle d’Amazonie ne révèle pas facilement sa vie sauvage, hormis la nuée d’insectes et de moustiques. Pour les amoureux des perroquets, et notamment des aras, il existe dans ces coins, presque perdus, un ensemble de petites falaises où ils viennent ingérer l’argile qui contient les minéraux nécessaires, comme le sodium, pour leur permettre d’élimer les toxines de leur alimentation. Ce spectacle multicolore nécessite un lever très matinal. Dans un premier temps les aras occupent la cime des arbres situés au-dessus des falaises. Lentement mais pas surement, ils descendent petit à petit vers leur source de remède argileux. Si la chance sourit, il est possible d’apercevoir plusieurs centaines d’aras bruyants et agités. A la moindre alerte c’est la fuite générale….Et comme les condors, ils abandonnent les lieux aux environs de 10h du matin.

 

Allez, on y va

 

Le retour en pirogue vers notre hébergement dans la jungle nous réserve une surprise exceptionnelle. Une maman jaguar, après de multiples tergiversations, nous permet d’apercevoir un de ses petits, à découvert. L’autre, camouflé, appelait en permanence sa maman en poussant de petits cris aigus. Cette rencontre est très rare, les jeunes jaguars sont très craintifs.

 

Saline de Maras, couleur de sel

 

Il est impossible de venir au Pérou sans passer par le Machu Picchu, où vivaient environ 500 incas au XV ème siècle dans un village haut perché et loin de tout. Sur la route de ce site mythique, les Salinas de Maras présentent un enchainement de petits bassins façonnés par l’homme pour récolter du sel. L’eau qui déferle des hauteurs a une salinité de 38g par litre. Elle s’écoule à flan de montagne dans les structures colorées de brun plus ou moins intense. Le spectacle, unique en son genre, mérite le détour.

 

Saline de Maras, le retour du saunier

On évite en général d’alourdir nos écrits par les détails de notre parcours qui nous conduit d’un site à l’autre. Mais dans ce cas précis on a gagné le jackpot. La route depuis Cuzco vers le village de Ollantaytambo, point de départ pour se rendre au Machu Picchu, est asphaltée tout le long. Après quelques kilomètres un panneau nous signale d’emprunter un détour pour cause de voie coupée. Pas le choix, on emprunte la déviation. La piste, normale au début, se transforme vite en parcours du combattant. Boueuse, glissante et mal indiquée elle nous amène vers des paysages bucoliques parcourus par quelques charrettes à bœuf. Sans aucune signalisation (d’ailleurs à quoi cela servirait s’il n’y personne qui passe) le chemin escarpé est effondré sur sa partie gauche. Pour permettre le passage d’on ne sait qui, le trou est comblé par un amoncèlement de gros cailloux menaçant de s’écrouler à chaque instant. Impossible de faire demi-tour, il faut passer coûte que coûte. Jacques pris les instances supérieures et cahin-caha l’obstacle est franchi. Petit à petit le paysage s’anime. Les habitations se succèdent, les troupeaux nous barrent le chemin… Tout d’un coup on assiste à un miracle. Au détour d’une cour de ferme, un chemin prend forme. Il nous conduit vers une piste large pour finir par la suite sur une route goudronnée dans la direction du Machu Picchu. Ouf de ouf, on se sent mieux !

 

Machu Picchu dans la brume

 

Pour atteindre, le Machu Picchu ou plutôt le Machu-Disneyland péruvien, nous avons choisi le train suivi des incontournables bus qui mènent au site. Pour sortir de la gare du village d’Aguas Calientes, point de départ des bus, on doit parcourir un ensemble inextricable de petites boutiques où tout est fait pour le touriste (comme à Disneyland). Nous avons choisi la visite du matin à la première heure pour éviter la foule. Si on veut être dans les premiers, il faut faire la queue à la station de bus à partir de 3 heures du matin ! 6 heures du matin, nous franchissons enfin les portes de « l’Arlésienne-Picchu ». Pour profiter d’une vue générale nous escaladons les marches qui mènent à la maison du gardien. Et là … rien ! Un brouillard épais noie tout le paysage. Il est de plus accompagné par une pluie fine qui donne la touche lugubre au spectacle. Après trois bonnes heures d’attente, la patience est récompensée. Le voile se lève pour faire place à une vision grandiose du village Inca.

 

La vallée des Alpagas

La route qui nous amène vers notre prochaine étape, Nazca, est parsemée de petites fermes de hautes altitudes où vivent les alpagas.

 

 

 

 

 

 

 

Toutes nos photos sont prises avec les boitiers Fujifilm XT2 et GFX50S équipés d’optiques XF100-400mm, GF110mm, GF23mm.