Le premier contact avec la Basse-Californie du nord est culinaire. Vins à l’occasion de la traversée de la vallée du même nom (Ruta del Vino dans la belle Valle de Guadeloupe), ainsi que de nombreux tacos, burritos, nopalitos, antejitos, churros….
Une mention spéciale au chile Relleno que Christine a dégusté en toute confiance pour son premier plat et qui a mis le feu dans sa bouche, son nez et ses yeux. Après la traversée d’Ensenada, ville agitée et surpeuplée du nord, nous nous sommes vite retrouvés près de la côte pacifique sauvage. Au Cabo San Quintin lieu-dit la Chorera , il est possible de savourer des huîtres et des langoustes. La petit ville de San Quintin est réputée pour ses palourdes Pismo (almeja ahumada) un coquillage caoutchouteux et difficile à ingérer.
La route Mex 1 quitte la côte à El Rosario de Abajo pour traverser un no man’s land d’environ 350 km couvert de cactus, c’est la Vallee de Los Cirios.
L’avifaune est très présente autour de Guerrero Negro et de ses nombreuses lagunes et marais ainsi que ses étranges plaines de sel. Un oiseau remarquable que nous avons rencontré très souvent au nord de l’Europe se retrouve ici un peu partout jusque dans les caps du sud. C’est le balbuzard pêcheur. Les amis des oiseaux et certaines sociétés construisent des plateformes pour faciliter leur nidification. Un grand merci à eux ! Une mention particulière pour la Laguna Ojo de Liebre, Reserva de la Biosfera El Vicaíno où de nombreuses structures en bois ont été édifiées pour ce rapace friand de poissons qu’il trouve en quantité dans les eaux environnantes.
Il est déconseillé aux touristes de faire trempette dans la lagune, une « galère portugaise » les guette. Cette méduse aux tentacules bleu vif peut piquer violemment et longtemps après sa mort.
Dans les environs de Guerrero Negro une organisation d’état assure la sauvegarde de l’antilope américaine devenue trop rare au Mexique. Sur 34000 hectares les antilopes se reproduisent en toute quiétude, loin de toute zone de chasse.
La route qui mène à Mulegé passe par San Ignacio, une oasis située en plein désert et réputée pour sa mission et ses dates.
La petite ville de Mulegé est sise au nord de Bahía Concepcion, une baie de la Mer de Cortés. Ici aussi on rencontre des oiseaux du bord de mer (limicoles, pélicans, goélands, hérons, aigrettes, ibis etc. ..), ainsi que des balbuzards pêcheurs. Les cactus cierges ainsi que les troncs des palmiers morts servent de reposoir aux vautours à tête rouge, très nombreux dans la région.
C’est dans un petit bar-restaurant de l’estuaire de Mulegé que nous terminons la fin de l’année, invités par la patronne ainsi que tous les expatriés. Ici le champagne est remplacé par la margarita et la dinde de fin d’année par un chile con carne. Cette soirée sympathique de danse et de musique nous laisse un très bon souvenir, nous qui sommes plutôt habitués aux espaces sauvages loin de tout et sans bruit.
La jolie petite ville de Loreto est plutôt américanisée. Cela ne l’empêche pas d’avoir gardé une place centrale typique.
De nombreuses zones de bivouacs autour de Loreto jalonnent la mer de Cortés. Nous choisissons d’aller visiter la région d’Agua Verde, isolée des foules. En effet pour s’y rendre la piste chaotique et sinueuse descend le long des montagnes sur une trentaine de kilomètres pour arriver au bord de la mer. C’est ici que dans une toute petite échoppe du Rancho San Cosme que nous avons dégusté un des meilleurs poissons.
La plage de El Tecolote à côté de la capitale La Paz est un endroit très fréquenté le week-end. Nous y avons établi un bivouac pour une nuit.
L’autoroute qui descend vers Los Cabos passe d’un côté d’une petite ville Todos Santos qui a la réputation d’être une des villes les plus attirantes de Basse-Californie.
La partie sud de Cabo San Lucas à San José del Cabo est envahie par les hôtels, immeubles, condominiums, boutiques etc. Ce n’est pas le Mexique traditionnel mais les Etats-Unis avec tous ses débordements.
Les environs de Cabo Pulmo sont, côté mer très beau et côté terre c’est moche et très sale. C’est une constatation générale que nous avons pu faire tout au long de la Basse-Californie.
La Basse-Californie est réputée pour l’observation des baleines grises surtout dans la zone de Guerrero Negro jusqu’à Puerto Lopez San Carlos. Pendant notre visite fin décembre elles n’étaient présentes qu’en très petit nombre. Pour les personnes intéressées à les côtoyer en bateau, il est plutôt conseillé d’être sur place en mars.
C’est ainsi que se termine notre visite en Basse-Californie, accompagnés par la mer, les cactus et le oiseaux.
Toutes les photos sont prises avec les boitiers XT2, XPRO2, GFX50S équipés des optiques 100-400mm, 10-24mm et 250mm respectivement.
