Sur les routes du Québec au Canada


Orignal du parc Algonquin

Pour rejoindre les routes du Québec, un passage par le réputé parc provincial de l’Algonquin s’impose. Grosse déception ! Toutes les pistes sont fermées en raison de l’enneigement, seule la route 60 qui traverse le parc est ouverte. Dans ces conditions il ne semble pas opportun de rester plusieurs jours. De plus il pleut à torrent et le seul animal que nous apercevons avec difficulté est un orignal femelle embranchée en dehors du parc. 


Le refuge Pageau, loup

Notre prochain objectif se situe au nord de Québec, près de la ville de Radisson. Dans la petite ville d’Amos nous faisons une halte pour rendre visite au refuge Pageau. Ancien trappeur et ayant une grande connaissance des animaux, Michel Pageau décide de consacrer le reste de sa vie à la sauvegarde et à la réhabilitation de la faune des environs. Ici tous les animaux qui peuvent être relâchés le seront en coopération avec les services de la Faune du Canada. Lors de notre passage il était prévu de relâcher 19 jeunes ours noir. Cette action est importante pour réhabiliter ces jeunes plantigrades, mais elle laisse aussi penser aux chasseurs qui n’ont pas hésité à tuer les mères qui s’occupaient de leurs oursons.

Le refuge Pageau, orignal

Tout au long de notre visite dans la région nous avons senti une grande pression de chasse, ce qui explique pourquoi les animaux sont difficiles à observer. De plus leur densité n’est pas celle de l’Afrique. Pour notre part c’est un mauvais point pour l’Amérique du Nord. 

Route de la baie James

La route de la Baie James commence au km 6 où se situe le poste de contrôle de Matagami. Pour des questions de sécurité et de risque d’isolement il faut décliner son identité. Le long de cette route on peut admirer des paysages typiques du nord canadien : des rivières, des lacs et des forêts avec quelques espaces de toundra. De nombreux lacs sont encore gelés, d’autres commencent la débâcle. Ce spectacle serait paradisiaque s’il n’y avait pas tout au long de la route des détritus avec un amoncèlement sur les haltes de repos. 


Louve de Radisson

Après un bivouac au km 381 nous nous dirigeons vers le km 581 où nous avons prévu de passer une dizaine de jours pour aller à la rencontre des loups. Nous sommes à la mi-mai, la neige est encore présente et le froid se fait sentir. Sylvain Paquin est un personnage sympathique qui a décidé de vivre dans cette région inhospitalière. Il s’est spécialisé dans le suivi des loups et plus spécialement d’une meute qui se situe non loin de la décharge de Radisson. Pour eux cet endroit représente un complément alimentaire ! Malheureusement pour nous le réveil de la nature avait au moins 3 semaines de retard. Nous avons pu observer quand même une femelle loup pendant quelques instants et des ours noirs.

Ours noir

Pour les photographes passionnés que nous sommes, c’est plutôt une grosse déception, de plus l’environnement n’est pas favorable pour la photo. Ici c’est l’animal qui fait la photo et non le photographe…d’où la nécessité de les photographier plein cadre, quand c’est possible, pour éviter les sacs plastiques qui perturbent l’image. 

La ville de Radisson possède la plus grande centrale hydroélectrique souterraine du monde. C’est une ville qui est née avec la construction de cette centrale. Aux alentours nous avons eu la chance de rencontrer un jeune renard roux mélangé argenté qui explorait son environnement. Quelques jours après nous avons aperçu un adulte qui était probablement sa mère.

Renarde, mélange argenté et roux

Un peu déçu par la difficulté de photographier les loups nous décidons d’aller avec Sylvain chercher les caribous qui se trouveraient aux alentours de Chisasibi, en bordure de la Baie James. Cette dernière est encore couverte de glaces à l’exception de quelques minuscules endroits annonçant le dégel. Pour les caribous c’est encore une grosse déception… le village de Chisasibi est celui d’une communauté « cree » d’environ 6000 habitants. Ici traditionnellement tout le monde pêche et chasse tout au long de l’année et particulièrement la bernache du Canada pendant les 15 premiers jours de mai appelé le « goose break ».

Eglise Chisasibi

Une petite église transportée par barge depuis une île rappelle l’époque religieuse. 

Quand la terre devient une poubelle

Nous quittons la région de la Baie James et de Radisson avec le regret de ne pas avoir pu côtoyer la faune du Canada. Pour rejoindre Chibougamau et le Lac Saint-Jean nous empruntons la Route du  Nord qui est une piste de 400 km environ. Là encore, à part un jeune ours apeuré, nous n’apercevons rien. De plus toutes les haltes sont remplies de déchets qui nous ont gâchés nos rêves de grands espaces vierges et immaculés. 

Vers le lac Saint-Jean

Notre arrivée sur le lac Saint-Jean nous fait enfin découvrir des régions sauvages et propres. Nous passons quelques jours au bord d’une rivière qui conduit sur le lac où nous avons fait la connaissance de Cyril, un français expatrié. Grâce à lui nous avons pu réaliser des clichés d’une gelinotte huppée en pleine parade. 

Gélinotte huppée en tutu!
Orignal dans la réserve de Matane

Nous entamons notre retour vers Québec City pour partager un repas convivial avec nos amis québécois Nathalie, David et France. De là nous nous dirigeons vers la Gaspésie et notamment la Réserve faunique de Matane qui nous avait permis d’observer des ours noirs en octobre dernier. Cette fois-c’est bingo ! En moins de 24 h six orignaux se sont laissés apercevoir. Il est difficile de les photographier parce qu’il sont au milieu des bosquets forestiers. A noter que les couchers de soleil dans cette région sont somptueux ! 

Réserve faunique de matane

Notre prochaine étape est Rimouski. Ce sera le départ pour une nouvelle aventure.

Notre Palace vue en 360°

Sylvain Paquin a photographié l’intérieur de notre roulotte à quatre pattes avec un appareil photo 360º . C’est l’occasion pour vous faire partager la vue sur notre palace. Derrière Christine se trouve la salle de bain à côté du hall d’entrée arrière. Dans le dos de Jacques notre chambre à coucher avec un lit King Size de 1,45 m de large. Sur le côté gauche de Jacques se trouve le poste de pilotage. En face de Christine et Jacques se trouve le laboratoire cuisine. C’est pas le pied ça !!! 

 Toutes les photos sont prises avec les boitiers XT3, XPRO2, GFX50S de Fujifilm, équipés des optiques 100-400mm, 10-24mm et 250mm respectivement.