Du parc Kruger en Afrique du Sud à Swakopmund en Namibie

Après une révision scabreuse du Toy, en Afrique du Sud, nous décidons de retourner à Swakopmund, en Namibie. La concession Toyota de Malalane, près du Kruger, suite à un soi-disant examen complet du moteur, nous explique qu’il est nécessaire de le remettre à neuf car la rénovation à Swakopmund n’a pas été réalisée avec des pièces Toyota. Le commercial nous dit qu’il faut commander un moteur au Japon avec un délai d’attente de 5 à 6 semaines et ils promettent de réaliser la remise à neuf en 3 jours. En réfléchissant, on décide de tout annuler et de revenir chez Namib Camper’s à Swakopmund pour faire le point. Changement de direction, nous quittons nos amis avec qui nous devions partir au Mozambique, pour revenir en Namibie. Un dernier regard du coucher de soleil sur la rivière Crocodile et ses hippopotames et nous voilà en partance pour la grande traversée nord, d’est en ouest, de l’Afrique du Sud. 

Coucher de soleil sur la rivière Crocodile
Bâillement d’hippo

Notre premier bivouac ne tient pas plus d’une heure. En effet nous nous arrêtons dans une zone plutôt paradisiaque, mais non entretenue, qui s’est transformée en enfer !!! Un groupe de sud-africains vient coller leur voiture contre le Toy alors que la zone est déserte. Ils mettent les musiques à fond, sortent leur nourriture pour gros.. et nous demandent des chaises. On leur dit poliment que notre minuscule voiture ne permet pas le stockage de chaises. On les salue bien et on se met en quête d’un nouveau bivouac dans une ferme. Tout est très bien malgré le jacassement permanent des oies. Le lendemain matin, pour notre départ, nous sommes prisonniers derrière le portail électrique qui ne daigne pas s’ouvrir. C’est un dimanche, tout le monde dort, on essaye de téléphoner de-ci-delà, on donne des coups de klaxon rageur et enfin après une longue attente quelqu’un répond au téléphone et nous ouvre le portail.

Nos copines de bivouac

Direction Zeerust, centre nord de l’Afrique du Sud. On débarque dans un camping de luxe à l’intérieur d’une réserve privée où nous nous retrouvons tout seuls. Notre première intention était d’aller en Namibie par le Botswana mais après mûre réflexion nous décidons de changer de cap. Nous  reprenons la direction de la frontière Nakop, au sud du Kalahari, en passant par Kuruman, la ville des pistoleros et Upington. Dans cette dernière nous réalisons un test rapide covid, dont le résultat nous ai donné deux heures après. Cette nouvelle procédure de test nous permet de franchir la frontière sans aucun problème. 

Dans le sud de la Namibie, plutôt désertique, notre premier arrêt est dans une ferme renommée pour sa nourriture plantureuse. Pour vérifier sa réputation on commande le repas du soir qui nous sera  apporté dans le camping situé à trois kilomètres de la ferme. Et tenez-vous bien, il arrive très chaud dans une vaisselle digne d’un trois étoiles. Le dîner est gargantuesque et savoureux. Il est impossible d’en venir à bout. Qu’à cela ne tienne, on utilisera le surplus pour le lendemain. Aux aurores nous quittons notre bivouac de gourmet en direction du Namib. 

Le repas de Pantugrel

Pour nous le Namib, du sud au nord, est un des plus beaux sites d’Afrique. Y passer et repasser sans y trépasser est un plaisir à chaque fois renouvelé. Avant d’emprunter la C13, qui nous conduit au nord, nous nous arrêtons à Aus, sur la route de Luderitz, pour faire un dernier petit coucou aux chevaux sauvages de Garub. Avec les sécheresses et la prolifération des hyènes leur nombre est passé de 300 à 75 en dix ans. Par chance nous en côtoyons une quinzaine qui viennent s’abreuver au trou d’eau. Deux étalons nous font une démonstration de : « c’est moi le plus fort, que je te domine !!! ». 

La danse des étalons

La C13 nous permet d’accéder à la piste D707, réputée comme l’une des plus belles pistes du pays. Au cours des précédents voyages nous l’avons parcouru plusieurs fois mais nous n’avons jamais vu autant d’oryx ; on en a dénombré environ un millier.

Au petit matin dans le Namib

La traversée du Namib Rand Nature  Réserve, au lever du jour, en direction de Sesriem est un spectacle à ne pas manquer. Malgré certaines parties de la piste qui sont devenues cahoteuses le paysage est sublime. Les couleurs qui dominent sont le rouge et le jaune avec des animaux qui viennent se délecter des herbes qui ont viré au jaune depuis notre dernier passage début mars 2021. Le Namib Rand Nature Reserve est notre coup de cœur en Namibie. 

Peinture d’Oryx

Nous continuons la C27 qui nous amène à un des sites le plus visité de la Namibie, Sesriem et Sossusvlei. Après avoir survolé le site dans notre dernier périple avant le Covid nous décidons d’y retourner une dernière fois. Le survol est un must. Cependant longer les dunes rouges pendant une soixantaine de kilomètres est un émerveillement, surtout qu’à cette époque il y a très peu de touristes.

Christine escalade la dune

Par la suite nous rejoignons la piste C19 qui nous conduit à l’incontournable Solitaire. Un arrêt obligatoire pour tous les gourmands qui savourent le fameux Apple Pie de la boulangerie. Il y a une vingtaine d’années Solitaire portait bien son nom, il n’y avait pratiquement rien. Seulement quelques fermiers aux alentours qui venaient se ravitailler à la station d’essence. Avant le Covid on se croyait sur l’esplanade des Invalides un jour de fête !!! 

Notre dernier bivouac dans le Namib se situe à Sossus on Foot dans une zone complètement désertique. Jacques en profite pour réaliser en pleine nuit des photos du ciel, loin de toute pollution. 

Seul sous les étoiles

Swakopmund est une ville balnéaire, germanique, en plein désert et située sur la côte atlantique, à une cinquante de kilomètres de Walvis Bay. C’est sans doute la ville où on parle le plus allemand. Elle est considérée comme l’une des villes les plus blanches d’Afrique australe. C’est le lieu où nous devons faire réviser le Toy et son « sac à dos ». Après consultation de spécialistes et de l’un de nos amis qui connaît particulièrement la région, on nous a confirmé que les garages Toyota en Afrique du Sud avaient tendance à remplacer facilement des pièces même si ce n’est pas nécessaire. Ils peuvent garder ainsi les anciennes pour les revendre !! Un expert indépendant est venu connecter sa valise au Toy et après des tests multiples nous a déclaré que tout fonctionne parfaitement. C’est à Swakopmund que nous nous faisons réviser les cheveux.

Christine se fait couper les cheveux par l’homme masqué (Zorro)

Étant rassurés nous allons prendre prochainement la route pour le fameux Parc National d’Etosha et la bande de Caprivi où nous attendrons nos amis pour continuer notre remontée africaine. 

Tous les clichés sont pris avec GFX100, GFX50 R, XT3, XPRO2 de Fujifilm