De la côte atlantique au désert du Namib

Arrivés à Swakopmund nous allons directement au camping Tiger Reef et pour la dernière fois nous déplions la tente. Nous faisons la connaissance d’un couple de voyageurs français, Martine et Jean-Claude avec lequel nous partageons le poisson du jour acheté aux pêcheurs. C’est toujours très sympathique de non seulement partager un repas mais aussi les informations utiles pour le voyage. Le soir nous nous engouffrons dans notre maison de tissu et là, c’est le début de la galère ! Il fait si froid que Christine dort avec sa doudoune et Jacques dort tout habillé. Le moindre bout de couette ou de couverture est utilisé pour nous isoler de cette température glaciale du bord de mer. On ne peut pas nous traiter de frileux, on a passé tout l’hiver au Canada dans notre « casa rodante ». Cet épisode désagréable nous motive à fond pour vite aller chercher une chambre à Walvis Bay.

Flamant dans Walvis Bay

Après quelques jours à sillonner les lagunes où de nombreux oiseaux se nourrissent et surtout des flamants plus ou moins rose, dépendant de l’espèce. Il y a environ 200000 flamants dans la zone à cette époque.

Bébé chacal dans la lagune de Walvis Bay

A la limite du marais, juste à côté d’un talus, nous avons la chance de découvrir un jeune chacal surveillé de loin par ses deux parents.

Autruches dans les dunes de Sandwich Harbour

Nous visitons la baie de Sandwich Harbour situé dans les dunes. Ce « port » a servi de ravitaillement en eau et éventuellement en nourriture sur la route des bateaux qui allaient au Cap, en Afrique du Sud. 

Gecko du désert

Enfin ! Le grand jour est arrivé. Après quelques formalités paperassières, douanières etc.. nous récupérons notre véhicule qui a longé les côtes africaines et qui miracle est intact.  Pas de vol, pas de bris, il est tel que nous l’avons posé dans le bateau à Anvers. Nous repartons à Swakopmund pour tester la différence dans le fameux camping glacial. Cette première nuit confortable dans un lit de 145 cm nous fait tourner définitivement la page de la tente sur le toit. 

Après avoir fait le plein de provisions nous entamons la route vers le sud. 

Homeb

Sur les conseils d’un voyageur namibien nous prenons la piste qui nous conduit à Gobabed (un centre de recherche du désert) puis Homeb au bord de l’ex rivière Kuiseb et enfin à un camping au milieu de nulle part, loin de tout, et en plein désert. Cet endroit unique se mérite. La route d’accès est une succession de trous, de vaguelettes de sable, de cailloux, sur laquelle notre Toyota vibre jusqu’au fin fond de son âme.

Bivouac dans les rochers au milieu de nulle part

Nous passons la nuit dans ce lieu isolé à observer les étoiles sans aucune pollution lumineuse aux alentours.

Les étoiles dans notre bivouac au milieu de nulle part

Au petit matin nous nous réveillons avec pour seuls voisins la compagnie de deux lièvres à pompons noir.

Lièvre de notre Bivouac dans le Namib

Nous sommes toujours surpris de constater une vie dans des zones aussi arides où on ne distingue même pas un bout d’herbe.

Nous reprenons la route galère pour rejoindre la C14. Nous faisons un stop à Solitaire pour se réapprovisionner en gas oil. Quelle n’est pas notre surprise de découvrir cette pompe à essence qui est devenue en quelques décennies un mini village où l’on trouve une boulangerie/pâtisserie, bien connue des voyageurs. Le lieu est fréquenté par des hordes de touristes. Nous établissons notre camp à quelques kilomètres de là, loin de toute agitation.

 Nous passons la zone de Sesriem et Sossusvlei, que nous avons déjà visité trois fois auparavant,  pour nous diriger vers la fameuse réserve privée de 215000 hectares : NamibRand Private Nature Réserve. Et chance pour nous, nous avons pu obtenir une place au dernier moment, sans réservation, sachant qu’il n’y a que deux ou trois emplacements, bien isolés les uns des autres. Le site de notre camp, nommé Venus, est situé dans les dunes rouges.

Camp dans les dunes du NamibRand Nature Reserve

Le soir on assiste à un spectacle de couleurs où les ocres et les rouges se mélangent dans le soleil couchant.

Dune contre notre camp dans le NamibRand Nature Reserve

Malgré une nuit de veille nous n’avons pas vu la voie lactée observée sur la route pourrie, par contre les étoiles envahissent les cieux jusqu’à l’infini.

Oryx dans le NamibRand Nature Reserve

Cette zone nous rappelle notre coup de cœur africain, le Kalahari. Nous quittons la réserve au petit matin avec regret pour nous diriger vers le sud. 

Oryx dans les dunes du NamibRand Nature Reserve


Toutes les photos sont prises avec les boitiers Fujifilm: Xpro2, XT3 et GFX100