Après quelques semaines de repos en France, nous sommes revenus retrouver notre monture en Uruguay, direction le Pantanal. Après un stop d’une nuit chez une famille brésilienne qui avait insisté pour nous recevoir à notre retour, nous avons fait confiance à notre GPS pour nous conduire dans la région mythique qu’est le Mato Grosso do Sul. Nous possédons 2 GPS. Un Iphone avec un logiciel Mapsme et un autre plus spécialement Off Road. Ce dernier possède aussi des applications générales sur route. Il nous indiquait une différence de distance de plus de 100 km pour le trajet nous reliant au Pantanal. Jacques fait confiance au plus court chemin celui donné par Mapsme. Hé là… bonjour l’aventure. Nous avons visité des hameaux au milieu de nulle part habités par des poules , des cochons et autres animaux de fermes, qui de plus prenaient un malin plaisir à nous obstruer les pistes crevassées. Finalement nous avons atterri au bord d’une rivière ! Heureusement des locaux nous ont fait comprendre par des mimiques et des gestes qu’ une sorte de ferry conduit de l’autre côté.
Dans un article précédant, nous avons relaté notre première incursion malheureuse dans la région du Pantanal. Les hordes de moustiques se jetaient sur la moindre parcelle de peau laissée à découvert. Il n’était pas question de respirer sous peine d’avaler ces petites bestioles teigneuses. Bref une vrai galère et au bout de 2 jours nous avons pris la fuite. Nous revoilà et enfin les moustiques ont « presque » disparus en cette saison sèche.
Le Pantanal, au sud-ouest du Brésil, est un des seuls endroits au monde où le jaguar est facile à observer. Aux mois de juillet, août et septembre, le bout de la route « Transpantanera del Norte » situé à Porto Jofre, devient le théâtre d’une agitation intense de touristes, de petits et grands bateaux : c’est la saison où les niveaux des rivières sont bas et le jaguar est en recherche de partenaire pour faire « goro goro » dans le bush. Il longe les rives des rivières Cuiaba, Paquiri, et de quelques autres affluents. Malgré la horde de bateaux, le dérangement pour le jaguar est minime. Il faut rester à une une certaine distance sinon il disparaît dans la jungle. Pour les photographes, il vaut mieux se munir d’une longue focale (500 à 600 mm en équivalent 24×36) et d’un boitier doté d’un capteur qui accepte la montée des ISO.
Il y a 4 ans nous avons déjà parcouru le Pantanal du Sud au Nord pendant 2 mois :
L’Estrada Parque du Sud qui rejoint Corumba.
Le centre dans la Fazenda Barranco Alto.
La Transpantanera du Nord qui rejoint Porto Jofre.
Cette région possède une biodiversité remarquable. Quand nous l’avons quittée nous nous sommes promis d’y revenir. C’est fait et on ne regrette rien ! Ici le chant des oiseaux berce notre quiétude. Ils sont omniprésents . En cette saison sèche les lacs et les mares se rétrécissent de jour en jour. En réalisant un comptage à la mode ornitho, Jacques a dénombré 500 jabirus dans une « grande flaque » d’eau remplie de poissons pris au piège. Vision unique qui restera ancrée dans notre mémoire. Habitués et amoureux de l’Afrique, nous donnerons cependant un grand plus à ce paradis pour oiseaux, fourmiliers, tapirs,… et jaguars.
Toutes nos clichés sont réalisés avec les appareils Fuji XT2, Fuji XPro2 et Fuji GFX 50S.