Après un dernier regard sur les côtes de la Nouvelle-Ecosse nous embarquons notre maison ambulante et nous-mêmes sur l’Atlantic Sky en direction de l’Europe. C’est le troisième trajet où nous accompagnons notre véhicule et on espère bien que ce sera le dernier, bien que ce dernier n’ait pris que deux semaines comparé à la traversée de 38 jours qui nous a conduit d’Anvers à Montevideo en Uruguay. La nourriture à bord est plutôt malsaine, on y trouve du miel sans aucune goutte de miel, des confitures avec très peu de fruits et beaucoup de conservateurs etc etc…Nous sommes obligés de pratiquer le ping-pong à outrance pour éliminer toutes ces cochonneries.
La récupération de notre véhicule à Anvers se fait avec une rapidité remarquable. Nous en remercions le transitaire qui a bien facilité les choses.
Direction la maison pour nous ressourcer et préparer la nouvelle aventure africaine. Pendant deux mois Christine, organisatrice hors-pair, n’a pas lâché son téléphone et internet pour pouvoir expédier la « casa rodante » à Walvis Bay en Namibie. Il y a quelques décennies on pouvait partir en Afrique sans se préoccuper de réservations ou de carnet de passage en douane alors qu’aujourd’hui presque tout doit être prévu à l’avance. Cette situation casse un peu le charme de l’aventure mais nous n’avons pas le choix.
Notre passage à Windhoek est réalisé en mode accéléré. Nous prenons une voiture de location avec tente sur le toit en attendant de récupérer notre véhicule qui est supposé arriver dans la troisième semaine d’octobre. Dans la foulée nous nous dirigeons vers le parc national d’Etosha qui est un de nos coups de cœur animalier. En ce qui concerne les 4/4 avec tente sur le toit nous demandons à tous nos amis et connaissances de nous rappeler de ne plus jamais louer ce genre d’engin : le matelas se coince, l’échelle se désolidarise… bref, le montage et le démontage quotidien de la tente est une galère.
A notre arrivée dans le parc d’Etosha nous sommes surpris par la quantité de véhicules, de bus et de camions transportant jusqu’à une trentaine de personnes qui pratiquent les« safaboeufs ».
Cette situation est compréhensible en raison de la diversité et de la quantité de la faune que l’on y trouve et l’essor touristique de la Namibie. Actuellement la région est soumise à une rude sécheresse. De nombreux trous d’eau se trouvent à sec. La faune souffre mais elle s’adapte à ces conditions extrêmes.
Pour nous les meilleures observations se font en partant les premiers des différents camps vers les trous d’eau encore actifs. En une semaine nous avons pu observer une cinquantaine de lions. C’est effectivement la période favorable pour les « cats » qui se regroupent la plupart du temps aux points d’eau.
Nous avons côtoyé de nombreux éléphants, des rhino noirs aux trous et dans les zones d’acacias arbustifs ainsi qu’un ratel farfouillant dans le sol pour extraire sa nourriture. Si l’on se réfère à la théorie de l’évolution de Darwin les girafes auront un cou réduit. En effet pour se nourrir elles doivent baisser la tête pour accéder aux feuilles des petits arbres. Autour du pan on rencontre peu de grands arbres.
Pour la première fois, nous décidons de camper à l’ouest du parc plus exactement à Olifantsrus. Malgré une panne de fermeture arrière du 4×4 qui nous a bloqués pendant deux jours, nous trouvons que cette région vaut le détour. Il est possible d’y observer toute la faune habituelle avec en plus des élands et un guépard plutôt craintif. Le trou d’eau est très fréquenté par les éléphants.
Toutes les photos sont prises avec les boitiers Fujifilm: Xpro2, XT3 et GFX100