De Swakopmund, en Namibie, au Kalahari, en Afrique du Sud

De Swakopmund au Kalahari

Un dernier au revoir aux dunes qui bordent la route vers Walvis Bay et une petite visite rapide à la rencontre de deux petits limicoles juste sortis de l’oeuf.

Les dunes entre Swakop et Walvis Bay

Just born à Walvis Bay

Pour la énième fois nous repassons à Sesriem, haut lieu touristique de la Namibie pour ses fameuses dunes. Après une nuit légèrement perturbée par des miaulements permanents, nous avons découvert, à notre grande surprise, une maman chat donnant la tétée à trois nouveaux-nés dans la poubelle de notre emplacement de camping.

Maman a donnée vie à trois petits dans notre poubelle !

Nous passons au petit matin dans un de nos coins préférés de la Namibie : le Namib Rand Nature Reserve.  On a découvert un désert rempli d’animaux, des centaines d’oryx, des zèbres à profusion ainsi que des springboks sautant de joie dans leur nouveau paradis qui a tout du Serengeti. Le spectacle est d’autant plus grandiose que nous sommes dans un désert où se mêlent des dunes rouge, des montagnes ocre et des plaines de hautes herbes où la faune sauvage peut se ravitailler.

Des zèbres dans le Namib

Ci-dessous un cliché avec des autruches pris en octobre 2019 au même endroit.

 

Couple d’autruches dans le désert du Namib

Les yeux plein de soleil nous nous dirigeons vers les monts Tiras dans une ferme qui a construit un camping avec seulement deux emplacements au pied d’une montagne de cailloux appelée plus communément Spitzkopf.  Le site vaut le détour. Nous avons passé la nuit en compagnie de vaches et de chevaux. L’avantage du camping à la ferme !!! 

Le Toy et son sac à dos dans le Tiras

Un autre campement sur la route au sud de la Namibie nous accueille. Il se situe de nouveau dans une ferme en compagnie de petits veaux qui nous observent curieusement pendant plusieurs heures : « c’est quoi ce truc avec un sac à dos où deux bipèdes s’agitent en plein cagnard ! » Enfin, nous passons la nuit dans un dernier bivouac rural à Kleinebegin, en Namibie, en compagnie d’un cochon de 200 kg. Les fermiers très accueillants n’ont pas voulu nous faire payer car une partie du camping a été dévastée par une tornade. Ils ont eu la gentillesse de nous laisser utiliser leur piscine et pour clore le tout ils nous ont offert deux kilos de dattes qu’ils produisent localement, celles-ci sont même exportées un peu partout. Il est à noter que nos rencontres aussi bien en Namibie qu’en Afrique du Sud sont toujours très conviviales.

Nous prenons la direction de la frontière de Nakop en Afrique du Sud. Pour y entrer il est signalé un peu partout qu’il faut un test PCR de moins de 72 h. Des africains du sud nous ont dit qu’on pouvait réaliser ce test à la frontière, qu’à cela ne tienne, nous avons suivi leur conseil. Après un test plus que rapide, nous obtenons le résultat 5 minutes après et le feu vert pour nous diriger vers le parc du Kalahari sud-africain.

Papa et petit guettent

 Avant de rentrer dans le parc national nous faisons un stop dans un sanctuaire de suricates situé à 35 km de l’entrée du parc. Le suricate est un petit carnivore de moins d’un kilo qui vit en groupes familiaux au sein d’une colonie. Cette petite sentinelle du désert est un de nos animaux préférés du Khalahari. Il est reconnu être pourvu d’une intelligence remarquable. Il raffole de scorpions qu’il déterre et ingurgite à toute vitesse.

Kung-Fu chez les suricates

 

Depuis 20 ans nous connaissons ce parc aussi bien du côté sud-africain que du côté du Botswana. C’est une de nos régions préférées d’Afrique australe. Habituellement « la fleur au fusil » nous réservons nos camps à l’entrée de Twee Rivieren. Mais cette année, covid oblige, le parc est complet et rempli de sud-africains qui viennent d’un peu partout pour fuir les contraintes des grandes agglomérations. Non seulement les conditions d’entrée à cause du covid sont drastiques mais de plus pour trouver un hébergement relève du miracle. Heureusement des désistements nous permettent de passer plusieurs nuits dans le parc. 

Il reste un peu de dune dans le Kalahari

Une deuxième surprise nous attend sur les pistes ensablées, les dunes rouges se sont parées de vert et les hautes herbes qui dominent partout rendent difficile l’observation de la faune sauvage. Après la découverte du Namib vert nous découvrons le semi-désert vert du Khalahari. Il y est tombé des trombes d’eau en janvier et février de cette année.

Le Kalahari est devenu un lac en une nuit

Les lions malgré les hautes herbes sont au rendez-vous, en 8 jours nous en avons rencontré une vingtaine. 

Un beau jeune homme

Pour les ornithologues passionnés de rapaces le lit des rivières asséchées, Auob et Nossob sont des endroits privilégiés de rencontres. Ils sont un peu partout et attendent patiemment perchés sur les quelques arbres ( Camel thorn tree de la famille des acacias ) qu’une proie passe à portée de leurs  griffes.

Faucon du Kalahari

Pendant ce séjour une vision étonnante sur la piste au nord de Nossob est celle d’un groupe d’otocyons ou renards à oreilles de chauve-souris. Ces petits carnivores de la taille d’un petit chien fouillent la terre en repérant leur proie à l’aide de leur grandes oreilles qu’ils utilisent comme des radars. Il est très rare de rencontrer un groupe de 11 otocyons. Ils traversent la piste juste devant notre véhicule. On  a tout le loisir de les observer après avoir coupé le moteur, les plus curieux se dirigent vers notre véhicule. Comme un éclair ils disparaissent dans le bush à la recherche de leur pitance. 

Meeting chez les otocyons

Nous quittons le Khalari après avoir essuyé plusieurs orages violents dans tous nos bivouacs. Certaines pistes sont devenues navigables !!!! Nous avons déjà rencontré ce phénomène en janvier février mais jamais à cette période de l’année. 

Des pistes navigables !

Lorsqu’il est impossible de trouver un campement dans le parc nous utilisons celui du Kgalagadi Lodge, à 5 km de l’entrée du parc, ce qui nous permet de dormir en compagnie d’un émeu, un animal originaire d’Australie ! Bref nous avons dormi pendant ce périple une quinzaine de jours en compagnie d’un bestiaire fermier et sauvage. Pour nous amoureux de la nature c’est un must …

Tous les clichés sont pris avec GFX100, GFX50 R, XT3, XPRO2 de Fujifilm