Il y a un an, nous circulions dans le Delta au Botswana avec nos amis Murielle et Marc et nos véhicules « Casa Rodante ». Entre temps une chape de plomb est tombée sur l’humanité : un vilain virus, venu de Chine, nous a figés dans une incrédule torpeur. Nous avons dû naviguer de confinements en attestations etc … Oublions tous ces mauvais moments et vive 2021, en souhaitant le meilleur à nos lecteurs pour cette année nouvelle.
Prenons notre baguette magique et téléportons nous en décembre 2019 et janvier 2020. Notre ballade dans l’Okavango commence par le nord-ouest en venant de la bande de Caprivi en Namibie. Après une nuit dans un camping de luxe nous descendons le long de l’Okavango rivière éponyme du Delta.
En ce début de période des pluies, les levers et couchers de soleil sont somptueux.
Nous continuons la route au sud de Sepopa pour rejoindre la piste qui nous mène à Guma Camp situé au bord d’une lagune de même nom. La piste est très sableuse et profonde et il n’est pas facile de s’arrêter pour profiter du paysage.
C’est un lieu que nous avons connu quelques années auparavant, accessible en période de pluie au moyen d’un petit avion. La visite de la lagune et des cours d’eau peut se faire de deux manières, soit avec un mokoro, pirogue de 6 mètres de long taillée dans un seul tronc, soit un petit bateau de 4 places. Dans un précédent périple, nous avons utilisé le mokoro pour visiter le Delta. Nous avons un souvenir ému lors du débarquement dans une petite île pour pique-niquer. Tout le matériel était sorti et nous commencions à déguster un lunch botswanais. Quelques rugissements se font entendre, des Cobes de Lechwe se mettaient à bondir dans tous les sens. Les femelles lions sortaient des roseaux et 5 gros mâles situés à une centaine de mètres se dirigeaient vers nous. Nous prenons nos cliques et nos claques et en vrac dans l’embarcation de fortune nous nous éloignons séance tenante vers un havre de paix : un minuscule îlot de 4 m2 avec un seul palmier et rien d’autre que nous !!!
Dans cette nouvelle exploration, nous avons choisissons la solution petit bateau pour nous éviter des sueurs chaudes (40 à l’ombre!)…. Au milieu des roseaux et au détour d’un cours d’eau, nous arrêtons net notre frêle esquif devant une troupe de géants en train de s’abreuver : des éléphants. Cette partie de l’Okavango est riche en faune, on peut aussi y apercevoir bon nombre d’oiseaux.
Nous reprenons la piste sableuse en sens inverse pour rejoindre la route de Maun, la capitale de l’Okavango. Cette ville est un camp de base pour partir dans le coeur du Delta, aussi bien en 4/4 qu’en petit avion. C’est de là que nous prenons un hélicoptère, sans porte, pour survoler la région. Pour nous la vision vue du ciel n’est pas au top, il vaut mieux réaliser ce survol en période des pleines eaux, cependant le coup d’oeil est grandiose.
De là nous nous dirigeons vers la réserve de Moremi réputée pour la densité de sa faune. Après notre bivouac nocturne et sauvage au sud de South Gate puis direction Third Bridge qui nous permet de côtoyer la faune classique africaine.
Nous continuons l’exploration du Delta vers le camp Xakanaxa, malheureusement nos amis les fauves se font rares.
En cette fin décembre 2019 c’est dans la concession Khwai que nous observons une quantité impressionnante d’éléphants. Pendant notre apéritif rituel du soir, un bon nombre de ces pachydermes passent à quelques mètres de notre campement. Notre nuit est bercée par des rugissements et des cris de lions juste à côté de nos véhicules. Nous avons rencontré le lendemain matin la femelle, peu commode, en train de traverser un cours d’eau.
Nous reprenons la piste vers Savuti, le royaume des lions. Ce camp est réputé pour ses félins qui parcourent les environs du marais. Malgré le coût prohibitif du camping c’est un des meilleurs endroits pour voir le roi de la savane ainsi que les lycaons.
La piste qui mène de Savuti à Ihaha, dans le parc Chobe, est par endroit très mauvaise (sable profond et pas large), c’est cependant le chemin le plus court pour rejoindre notre prochain camp dans lequel nous fêtons la nouvelle année. Nos compagnons du réveillon sont principalement des éléphants, des buffles et des babouins.
Planet Baobab, un autre camp intéressant situé au nord du Pan Makgadikgadi, est un point de départ pour la découverte de deux baobabs remarquables : le premier est le Green’s et surtout le deuxième plus gros, le Chapman de 25 m de diamètre qui repose couché sur le flan depuis 2016.
En ce qui nous concerne les baobabs les plus intéressants sont à Baines Baobabs situés dans le Nxai Pan. C’est encore un lieu où nous avons vu une faune diversifiée et de nombreux groupes d’éléphants mâles.
Pour clore notre périple au Botswana nous avons établi un camp au bord de la rivière Boteti après avoir demandé l’accord à un éleveur de chèvres.
Si vous aimez les éléphants c’est au Botswana qu’il faut aller. On les rencontre partout. Ils représentent un tiers de la population africaine.
Nous souhaitons à tous nos lecteurs et amis une bonne année 2021. Nous espérons reprendre nos périples africains courant février 2021 avec notre véhicule confiné en Namibie !
Toutes les photos sont prises avec les boitiers Fujifilm: Xpro2, XT3 et GFX100