Après une halte de quelques jours à Opuwo nous partons vers le nord-ouest pour faire un stop au Marble campsite avant d’entamer la piste nordique.
De très bonne heure nous nous dirigeons vers la Rooidrum Pass qui nous conduira sur la piste vers l’est à Marienfluss Valley et vers l’ouest à Hartmann Valley. Après avoir discuté avec deux touristes allemands qui nous expliquent que la Rooidrum Pass est très difficile, non, pas très difficile, on ne sait pas…. Nous nous rendons compte par nous mêmes que la montée d’une centaine de mètres vers la Pass proprement dite est pentue, étroite et pleine de pierrailles qui forment des escaliers avec des trous un peu partout. Nous passons en premier devant Murielle et Marc qui ont été très impressionnés par le mouvement chaotique de notre « casa rodante ». A un moment donné un trou sur la gauche nous fait pencher légèrement suivi d’un escalier et d’un trou sur la droite qui nous renvoie séance tenante contre un petit arbre qui borde le passage. Nos sommes passés à quelques centimètres, ouf!!!! Ce n’est pas la piste la plus difficile que nous ayons prise, loin de là, mais notre véhicule dans ce genre de passage est malmené. La cause principale est due au ballant.
Après moult passages plus ou moins abrupts et sableux nous arrivons enfin au croisement vers Marienfluss Valley et Hartmann Valley.
Nous décidons dans un premier temps de rejoindre les bords de la Marienfluss. Il y a quelques années nous avons connu cette zone remarquable par son environnement et son importante faune qui se nourrissait dans les zones herbeuses. La rivière qui est la plupart du temps à sec était à cette époque très humide. Et qu’elle ne fut pas notre surprise aujourd’hui de ne voir aucune herbe, aucun animal et une sévère sécheresse.
Le long de la piste qui est une région où les Himbas font de l’elevage, nous découvrons avec surprise et tristesse de nombreux animaux morts dont un zèbre de Hartmann et des dizaines de vaches.
Dans cette vallée paradisiaque l’horreur est consommée et la rivière ne laisse couler que du sable. Après notre lunch nous repartons vers la vallée de Hartmann.
Malgré les quelques points d’eau pour le ravitaillement du bétail le spectacle est toujours désopilant. Des vaches sont mortes à quelques mètres de l’abreuvoir et les animaux sont d’une maigreur redoutable. Notre première pensée devant ce spectacle inattendu est que le cheptel est atteint d’une maladie contagieuse. Il n’en est rien. Après discussions les acteurs locaux nous confirment que le problème est dû à la sécheresse d’une rare intensité qui sévit depuis longtemps. Au croisement qui mène au fond de la vallée de Hartmann nous décidons de rejoindre Orupembe.
Tout au long de notre périple dans le secteur les paysages sont grandioses. Un sculpteur a décoré différents sites avec un personnage dans des positions diverses, en pierres et en fil de fer, depuis la Rooidrum Pass jusqu’à Orupembe. Nous établissons notre bivouac au milieu de nulle part dans une zone entourée de montagnes.
A l’aube départ pour Purros avec pour but d’explorer notre troisième rivière à éléphants, la Hoarusib. Quelle n’est pas notre surprise en rentrant dans la rivière et en constatant que l’eau est présente un peu partout. Malgré cela nous trouvons au début des vaches mortes qui rappellent la dernière sécheresse. C’est en nous enfonçant dans le canyon que nous découvrons une belle maman éléphant avec son jeune. Sur le chemin du retour vers notre bivouac à Purros nous apercevons un beau mâle adulte.
Les trois rivières à éléphants que nous avons parcourus ont tenu leurs promesses.
De Purros nous repassons par Opuwo pour faire le plein de victuailles. De là direction Epupa Falls. La rivière Kunene coule à longueur d’année entre l’Angola et la Namibie et les chutes de quelques dizaines de mètres sont un haut lieu touristique. C’est dans cette région typique que nous rendons visite à un village Himba.
Après deux bivouacs dans le bush, un au bord de la Kunene en allant vers Ruacana et l’autre 30 km au nord de la Galton Gate qui est l’entrée ouest du parc national d’Etosha, nous nous dirigeons vers le camp Olifantsrus. Contrairement à notre objectif du départ nous quittons le camp pour cause après que la ranger nous ait expliqués qu’il n’y a pas d’animaux autour du camp.
Nous partons au prochain camp à Okaukuejo. Nous y restons deux nuits. Par rapport à notre visite fin septembre nous nous dirigeons vers Namutoni en prenant les pistes nous constatons qu’il y a de nombreux troupeaux dispersés dans les zones de pâturages et les lions se font plus discrets. La pluie est tombée et on trouve des flaques un peu partout où les animaux peuvent se désaltérer. Après une dernière nuit à Halali nous allons vers Namutoni.
Une chance incroyable est avec nous. Un Overlander nous montre au loin une femelle guépard cachée dans le bush avec ses trois bébés. La patience paie. Elle se dirige tranquillement vers une flaque d’eau ou toute la petite famille boit et joue. De là elle rejoint un arbre pour se protége du soleil. Nous avons pu observer ces trois bébés de très près et pour la première fois à Etosha. Nous quitterons le parc avec cette image ancrée dans notre mémoire.
Toutes les photos sont prises avec les boitiers Fujifilm: Xpro2, XT3 et GFX100