Notre retour dans un village du Manitoba donne une occasion de faire une rencontre sympathique. Nous sommes invités chez Jacky et John pour partager un repas pantagruélique. Merci à eux pour cette soirée conviviale. La route vers les chutes du Niagara en Ontario est plutôt monotone.
Elle nous permet toutefois de nous approvisionner dans une des fermes Amish qui parsèment la région. On fera l’acquisition de nombreux légumes, miel, sirop d’érable, confitures… ces gens vivant hors du temps savent encore produire des aliments plein de saveurs.
L’arrivée sur les chutes du Niagara, mondialement connues, nous laissent pantois. Cette région s’est urbanisée à tout-va avec un seul objectif que le peuple s’amuse !!! Casinos, restaurants, discothèques, etc… Ici tout est fait pour vider le porte-monnaie. Les chutes en elles-mêmes ne sont pas les plus spectaculaires au monde. Ce qui fait leur originalité est la puissance assourdissante des flots. La dernière visite de Christine et Jacques date de plusieurs décennies et les choses ont bien changé.
Heureusement pour nous, nous étions en dehors de la saison touristique. Un dernier regard nocturne depuis la tour Skylon et son restaurant tournant nous permet de contempler les chutes illuminées. L’ancien village de Niagara-on-the-Lake se situe au cœur d’une région vinicole. Pour nous bordelais, c’est un lieu incontournable pour déguster et acquérir du vin. Qu’en pense-t’on : bof…
Un petit trésor de nature se trouve dans la partie la plus au sud du Canada. Le parc national de la Pointe-Pelée, en Ontario, est un des passages obligé de la route migratoire des oiseaux qui quittent leurs quartiers d’hiver des Etats-Unis pour aller nicher au Canada. Dans cette pointe de 8 km de long et quelques centaines de mètres de large on dénombre pas moins de 400 espèces qui passent ou nichent dans le parc.
Parmi celles-ci les parulines ont provoqué notre passion. Ces tous petits oiseaux colorés font la traversée du lac Erié dans des conditions difficiles pour rejoindre leur quartiers d’été. En parcourant le parc à pied, en long en large et en travers, avec une moyenne de dix kilomètres par jour minimum. Christine à la jumelle et Jacques à la photo, ont aperçu une vingtaine d’espèces sur les 42 espèces de parulines qui traversent le parc. Le pic migratoire se situe dans la première quinzaine de mai et nous étions au bon moment et au bon endroit. Nous sommes restés dix jours dans le parc alors que dans la plupart des autres parcs canadiens nous avons fait un aller et retour rapide pour cause de faune invisible.
Ce parc, unique en son genre, attire à cette époque des milliers d’ornithologues et de photographes qui viennent d’un peu partout et beaucoup du Québec. Nous partageons cet engouement avec un couple franco-québécois, Jacinthe et Rémy ainsi que Michel un photographe nature habitué des lieux.
Les autres richesses du parc sont représentées par des mammifères que nous avons eu la chance de rencontrer : ratons laveur, les surprenants castors qui vivent dans le marais…
Un spectacle inattendu nous est donné par une bataille de tortues peintes qui se disputent la prérogative pour conquérir les femelles.
Nous conseillons à tous les amoureux des oiseaux de rendre visite au parc national de la Pointe-Pelée pendant le printemps migratoire qui commence au début du mois de mai.
Toutes les photos sont prises avec les boitiers XT3, XPRO2, GFX50S de Fujifilm, équipés des optiques 100-400mm, 10-24mm et 250mm respectivement.