De Halifax au Canada à Saint-Pierre-et-Miquelon en France

Bécasseau, les plages encombrées

Après avoir récupéré notre voiture dans le port d’Halifax, cette fois-ci dans un état impeccable, contrairement à ce qui s’était passé au Havre, nous nous dirigeons, ventre à terre, vers la baie de Fundy, dans le New Brunswick. En effet les 250 000 bécasseaux semipalmés qui fréquentent cette baie, migrent vers le sud avant la fin août. Le 14 août dans la région de Jonhson’s Mills à côté du village de Dorcester, 90 000 oiseaux sont venus se poser sur les plages caillouteuses, juste devant nous. C’est la crise du logement !!!! Des ballets synchronisés de ces petits limicoles sont orchestrés par les pygargues et faucons pèlerin en quête d’une proie. Assister à ce spectacle féérique ne peut pas laisser indifférent, c’est magique et inattendu. Nous établirons notre bivouac pendant trois jours, tout près d’eux, face à la mer.

 

 

Ecureuil dans l’île de Cap Breton

La traversée de l’île du Cap-Breton se fait rapidement, avec quelques stops. Cette île magnifique reste très touristique à cette époque. Pour rejoindre Terre-Neuve, notre prochain objectif, nous avons embarqué à New Sydney vers Port-aux-Basques que nous atteignons après une traversée de 7 heures.

 

 

 

 

 

 

 

Macareux à l’atterrissage

 

Nous avons souvent côtoyé les macareux mais notre curiosité nous pousse vers Elliston, petite ville de la Péninsule de Bonavista, où une colonie est encore présente jusqu’à la fin août. Le rocher qui fait partie de la réserve abrite environ 5000 couples. Les goélands sont à l’affût pour chaparder les petits poissons qu’ils rapportent à leurs progénitures qui restent bien protégées dans leurs terriers.Nous quittons ces charmants petits clowns de mer pour nous diriger vers le Cap St Mary’s, au sud de l’île. Pendant le parcours un brouillard intense nous accompagne tout du long. C’est une des caractéristiques de ces régions de Terre-Neuve où le « Fog » sévit pendant plus de 220 jours par an.

 

 

 

Atterrissage en vrac

 

A tâtons !!! nous arrivons enfin dans la réserve écologique où à cette saison il reste encore 20 000 couples de Fous de Bassan occupés à élever leurs rejetons avant le grand départ d’octobre. Ce site remarquable permet d’observer à cette saison des petits, pas tout à fait grands, mais plutôt moches, contrairement aux parents racés et élancés. On assiste à des atterrissages en vrac des adultes qui viennent gaver leur descendance. Notre bivouac nocturne a été rythmé toute la nuit par la corne de brume qui signalait les dangers aux bateaux environnants.

 

 

 

Dos de Baleine au petit matin

Les oreilles assourdies nous repartons vers Cap Race pour observer les baleines qui croisent le long des falaises. Nous en compterons dix. Toujours bercés par la corne de brume, au petit matin, avant notre départ nous croisons un jeune couple de caribous. Cette région est prolifique en baies de toutes sortes et nous en profitons pour cueillir notre dessert du jour, des plaquebières.

 

 

 

 

 

 

Maisons de St John’s

Il est temps de faire connaissance avec la capitale de Terre-Neuve-et-Labrador, St John’s. La couleur variée des maisons donne un cachet typique à la ville. Les petits ports aux alentours nous permettent de nous ravitailler en morue fraiche : un délice.

 

 

 

 

 

 

 

Phoque de Miquelon

 

Et contre toute attente nous décidons de rentrer en France. C’est à Fortune, dans le sud-ouest de Terre-Neuve, que nous embarquons pour une traversée de 25 km vers St-Pierre-et-Miquelon. Notre véhicule nous attendra quelques jours, le port du côté canadien, ne permet pas l’embarquement des voitures.

 

 

ST Pierre et l’île au marin

 

Saint-Pierre-et-Miquelon-Langlade, représentent des lieux mythiques où il nous semble encore entendre le bruit des bateaux de pêche bretons, normands et basques qui ont occupé ces îles. Pour tous les voyageurs qui fréquentent Terre-Neuve nous conseillons de visiter ces joyaux de la collectivité d’outre-mer. La faune marine et terrestre est importante. Il y a autant de phoques dans la lagune du Grand Barachois que d’habitants à Miquelon. Le cerf de Virginie est facile à apercevoir autour du belvédère du Cap de Miquelon. Nous quittons ces merveilles pour une autre aventure……….

Toutes les photos ont été prises avec les boitiers Xpro 2, XT2, GFX50S et les optiques 100/400, 10/24 et 250mm pour le moyen format.