Des chutes d’Iguaçu au Brésil à Montevideo en Uruguay

 

 

Dans le dernier article les trombes d’eau de Foz do Iguaçu nous ont poussés vers la région du Pantanal. Un petit stop à Miranda nous a permis de photographier des toucans et des aras bleus qui viennent se reposer la nuit dans leurs dortoirs à côté d’une église.

 

 

 

 

 

Notre arrivée sur la piste de l’Estrada Parque au sud du Pantanal a été fêtée par des millions de moustiques qui nous ont accueillis à bras ouverts !!!! Pas question ni d’ouvrir les fenêtres, ni de sortir du véhicule sous peine d’être dévorés vivants par ces insectes affamés de sang. Notre bivouac du soir s’est avéré être une immense galère. Les insectes piqueurs ont envahi notre espace de vie malgré les moustiquaires et toutes les protections que nous avions envisagées. Le combat fut sanglant, chez les moustiques on dénombrait, au plafond et sur les parois, de nombreux morts et chez les humains autant de boufioles (espèce de petits monticules provoqués par les piqûres). Le lendemain, la ballade en bateau sur le fleuve Miranda nous a apporté un peu de répit et malheureusement le soir la lutte a recommencé….

 

Le surlendemain matin nous avons décidé de fuir pour revenir à Foz do Iguaçu.

 

 

Surprise, le soleil brille de tous ses feux et nous allons enfin voir les chutes, côté brésilien. A force de se retrouver très souvent loin de tout, nous n’avons aucune notion des dates. Comme à l’habitude nous étions les premiers pour la visite. Côté brésilien, les chutes sont plus spectaculaires, on a l’impression d’être au milieu d’elles. Au bout de quelques heures, en ce vendredi de Pâques, des hordes de touristes nous ont poussés vers le Paraguay.

 

 

 

Pour rejoindre la capitale le plus court est de prendre la route n°2. Après avoir parcouru une centaine de km, nous avons fait la connaissance de policiers véreux qui soutirent de l’argent aux usagers. Manque de chance pour eux, nous sommes rompus à de telles rencontres y compris en Afrique : « moi pas comprendre, nous aller très doucement, nous en règle », j’en passe et des meilleurs… Voyant qu’il perdait son temps, il nous a laissés partir. Le stop de quelques jours dans les environs d’Asuncion, la capitale, nous a permis de faire réviser entièrement notre véhicule pour la suite de notre périple. La pluie incessante nous a chassés de nouveau vers le sud-est du Paraguay, à San Ignacio. Le soleil est revenu et les colibris avec. Mon fidèle boitier Fujifilm X-Pro2 muni du zoom XF100-400mm m’a permis de photographier ces oiseaux mouches malgré les conditions peu favorables : pas de lumière et des sujets qui bougent sans arrêt,

 

Par la suite nous décidons de rejoindre l’Uruguay en passant par l’Argentine. Et Bingo, dans la région de Corrientes, autre policier véreux qui cherche à ponctionner des pesos en nous signifiant que notre extincteur est insuffisant et périmé etc etc… Jacques montre les dates de validité puis la norme concernant les extincteurs pour le type de véhicule.. Bref, de mauvaise humeur et après de nombreux palabres, il nous fait signe de partir ce que nous faisons avec diligence. Ouf ! Nous passons la frontière d’Uruguay pour découvrir ce pays où nous avons débarqué et quitté rapidement, il y a 7 mois environ.

 

Un petit bain dans les thermes de Guaviyu, et direction Melo au nord. Comme à l’habitude nous nous informons au centre touristique pour connaître les sites de préservation de la faune. Le responsable particulièrement prévenant nous a dirigé vers le Bio Parque de la ville pour rencontrer l’ornithologue, Luis. Et là enfin, après de nombreux mois en Amérique du Sud, nous avons pu découvrir des actions positives. Le site est un ancien zoo qui aujourd’hui fait place à un espace naturel protégé en construction. La vie sauvage recommence à fréquenter les alentours et les oiseaux reviennent dans une lagune centrale. Il reste quelques cages où des babouins meurent d’ennui. Luis nous a promis que toutes ces cages allaient disparaitre dès qu’ils trouveront un sanctuaire pour recueillir les animaux captifs. C’est un grand pas en avant dans la prise de conscience de la faune sauvage en Amérique du Sud.

 

Toujours sur les conseils avisés du responsable du centre touristique de Melo, nous rejoignons le Paso Centurion. La encore l’évolution est en marche : un eco-guarde, Francisco, a été nommé pour éviter que les habitants chassent les espèces sauvages. Après des échanges fructueux et sur le conseil du couple Laura et Francisco, nous rejoignons dans un premier temps la Quebrada de los Cuervos puis les côtes atlantiques pour participer à la migration automnale. Il faut dire qu’en Uruguay les paysages contiennent des champs et encore des champs et toujours des champs habités par 14 millions de vaches, quelques millions de moutons et 3 millions d’humains : une monotonie désespérante !!!

 

 

 

La fin de notre premier périple se déroule sur la côte atlantique en commençant par le Parc National de Santa Theresa où malheureusement la faune est très mal représentée et les loisirs beaucoup. C’est à la Lagune de Castillos où nous passons les meilleurs moments en Uruguay accompagné par un guardaparque de renommé internationale. Il nous a fait partagé son site ainsi que toutes ses inquiétudes concernant la sauvegarde de la biodiversité. Nous resterons en contact avec Juca Gamberotta qui connait de nombreux sites à travers le monde où la vie sauvage reste très présente. L’embouchure du rio Valizas est le rendez vous de nombreuses espèces en migration : becs en ciseau, huitriers, échasses et différentes sternes…

 

 

Enfin ! Des vacances pour nos lecteurs qui nous suivent assidûment. Pendant trois mois nous rentrons au bercail. Rendez-vous au mois de septembre prochain pour de nouvelles aventures….